des milieux agricoles et naturels de Lévis
Photo©Territoire Rabaska/Pierre Lahoud, 2024
I - LE TERRITOIRE RABASKA
1675 à 2017
1675-1680 – Naissance d’un patrimoine agricole.
Ces terres, en plein cœur de la seigneurie de Vincennes, furent concédées entre 1675 et 1680.
Ainsi depuis plus de trois siècles, une agriculture dynamique y est pratiquée.
Alerte !
Projet Rabaska (2004)
Décret gouvernemental d’exclusion de la zone agricole (2007)
Abandon du projet Rabaska (2013)
Mais les terres ne sont pas réintégrées à la zone agricole.
Le projet Rabaska est-il réellement abandonné ?
Option d’achat par le Port de Québec (2017)
II - LE TERRITOIRE RABASKA
2023 à MAINTENANT
Acquisition par le Port de Québec autorisée (2023)
Demande de réinsertion des terres de Rabaska en zone agricole (2023)
et de recommendation que la Loi lui confère ... Aucune réponse ne suivra.
Résolution de la Ville - expropriation (2023)
Gouvernement du Québec annonce son intention d'acquérir les terres de Rabaska (2023)
Le gouvernement destine la zone sud (zone de nature) à un développement industriel et propose de réintégrer une partie de la zone nord à la zone agricole. Est-ce viable?
Fiducie Agriculture Nature-Lévis (2024) - proposition d'un premier projet pour sauvergarder le territoire
Campagne gouvernementale d'appel à projets d'aires protégées (2024) - proposition d'un deuxième projet pour sauvergarder le territoire
Acquisition de Rabaska Inc. par Investissement Québec (décembre 2024)
Le 18 décembre 2024, le Gouvernement du Québec annonce l'acquisition de Rabaska Inc., incluant les 276 hectares du territoire Rabaska, par Investissement Québec.
Lettre de l'UPA de Lévis à Madame Christine Frechette, ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie demandant la réinclusion des terres de Rabaska en zone agricole :
CONSÉQUENCES
MENACES
Un retour d'une partie du territoire en zone agricole à des allures de compromis trompeur. La promesse de réintégrer 40% du territoire en zone agricole ne serait-ce qu'un écran de fumée pour faciliter l'acceptation d'un projet industriel?
Incompatibilité entre agriculture et développement industriel. La cohabitation envisagée entre terres agricoles et parc industriel est hautement problématique. Elle risque d'entraîner une dégradation majeure - voir la disparition des terres cultivables.
Empiètement hors du périmètre urbanisable. Le développement industriel situé en dehors du périmètre d'urbanisation constitute un empiètement grave, aux risques de répercussions délétères - notamment le morcellement des terres, l'étalement urbain, l'augmentation du trafic lourd et léger accompagné de l'augmentation du bruit et de la poussière - sur un territoire bien plus vaste que les 272 hectares concernés.
Destruction des milieux naturels et humides uniques. Le développement industriel projeté dans le secteur Sud, zone de nature, entraînerait la destruction complète des habitats naturels et des milieux humides, dont une tourbière ombrotrophe de 17.6 hectares.
ENJEUX
Préserver un patrimoine agricole unique. L'enjeu est de maintenir cette vocation nourricière de proximité dans un contexte où les terres cultivables se font de plus en plus rares, particulièrement en périphérie urbaine.
Protéger les habitats naturels, les milieux humides et la biodiversité. Rabaska abrite des écosystèmes riches, notamment des milieux humides sensibles, parmi lesquels une tourbière de 17.5 hectares qui fait partie du vaste ensemble écologique de la Grande plée Bleue. La destruction de ces milieux entraînerait des pertes irréversibles pour la biodiversité régionale ainsi que pour les fonctions écologiques essentielles (filtration d'eau, puit de carbone, etc).
Conserver un territoire naturel de proximité essentiel à la santé de la population. Le territoire Rabaska constitue un espace naturel accessible, bénéfique pour le bien-être physique et mental de la population. Ces espaces sont devenus des ressources vitales pour la qualité de vie des citoyens.nes.
Assurer la transparence. Ce projet risque de redéfinir irréversiblement l'avenir d'un territoire stratégique. Il est essentiel que les citoyens.nes soient adéquatement informé.e.s et consultés avant toute décision, plutôt que d'être confronté.e.s à un fait accompli.