des milieux agricoles et naturels
de Lévis
La réponse du Collectif sauvetage
à l'appel à projets du gouvernement du Québec:
Un projet de société
mettant en valeur ce que nous souhaitons léguer à ceux et celles qui nous suivrons.
Visionnez la vidéo du lancement de la campagne d'appel à projets
par M. le ministre Benoit Charette
en juin 2024.
Le Gouvernement du Québec a pris l’engagement d’atteindre la cible de conservation de 30 % du territoire du Québec d’ici 2030, suite à l'accord, appelé Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité, signé par plus de 195 états lors de la 15e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations Unis (COP 15) .
Pour ce faire, en juin 2024, le ministre de l'Environnement du Québec, M. Benoît Charette a lancé un appel à projets d’aires protégées en territoire public méridional. Le milieu continental comme le milieu marin sont visés par cet exercice.
Le 10 octobre dernier, le Collectif Sauvetage des milieux agricoles et naturels de Lévis et ses alliés ont répondu positivement à cet appel à projets d’aires protégées en déposant un projet d'aire protégée agriculture-nature et bordure fluviale pour le territoire Rabaska à Lévis, et ainsi assurer la protection de ce patrimoine agricole, naturel et paysager et marin remarquable, face à Québec et l'Île d’Orléans.
Le 17 octobre 2024, le ministère de l’Environnement a confirmé la recevabilité de notre demande. Mais, pour que le ministère de l'Environnement du Québec puisse procéder à l’analyse du dossier, une résolution d’appui des élus de la Ville de Lévis ou de la Communauté urbaine de Québec (CMQ) est nécessaire.
Est-ce que le véto du seul maire de Lévis prrmettrait de tuer le projet avant son évaluation par le Ministère de l'Environnement? Oui.
Ce projet n'a pas reçu la résolution d'appui des élus de la Ville,
première étape avant d'être envoyé au Ministère de l'Environnement pour analyse.
Celle-ci n'a donc pas été analysée par le Ministère de l'Environnement.
Nous vous présentons malgré tout le texte expliquant notre projet
Agriculture dynamique : une agriculture dynamique se pratique actuellement sur un terroir comptant parmi les plus anciens au Québec, datant du régime français au 17e siècle.
Boisés : présence de vastes boisés, érablières exploitables, plantations, friches herbacées et arbustives.
Milieux humides : présence de nombreux milieux humides: tourbières, étangs, marais et marécages d'une superficie totalisant 600 000m2. Northvolt en compterait 200 000m2.
Bordure fluviale intacte : présence observée sur la bordure fluviale intacte d'espèces vulnérables, rares ou menacées, telle la Gentiane de Victorin qui est une plante unique au Québec.
Percées visuelles : percées visuelles dans une unité de paysage d'intérêt définie par la CMQ, face à l'Île d'Orléans.
Activités de plein-air : pratique très appréciée par la population d'activités de plein-air, avec une fréquentation de 20 000 entrées au Club de ski de fond de Ville-Guay à l'hiver 2023.
Ceinture verte : face à l'Île d'Orléans, avec laquelle il partage un des plus anciens terroirs agricoles au Québec, l’aire protégée à l’Est de Lévis serait significative pour la consolidation d’une ceinture verte liant agriculture, patrimoine et biodiversité à proximité d’un grand centre urbain.La création d’une aire protégée agriculture-nature répond parfaitement à plusieurs des grandes orientations inscrites au Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD) 2023, le principal outil de planification de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ).
Dès le début du Régime français, des familles s’implantent le long du littoral, participant au peuplement initial de l’Amérique française.
Habité depuis les premières concessions dans la Seigneurie de Vincennes en 1675, l'agriculture et et la nature ont su cohabiter en harmonie, de façon durable, durant près de 350 ans sur ces terres, dénommées "de Ville-Guay".
À notre époque, ce territoire représente un précieux capital agricole et naturel, à la diversité biologique remarquable et aux milieux humides importants.
La création d'une aire protégée agriculture-nature et de la bordure fluviale scellerait la continuité de cette réalité géographique et culturelle pour les générations présentes et futures.
Le statut d’aire protégée permettrait d’offrir à la population un contact inestimable avec la nature, tout en protégeant et sauvegardant à très long terme, sinon à perpétuité, de précieuses terres agricoles, d’importants milieux naturels et humides ainsi que la bordure fluviale.
Il est important de souligner que gouvernement du Québec compte faire l’acquisition des 272 hectares des terres du projet Rabaska à l’Est de Lévis, aux limites de Beaumont, à ce jour propriété de la Société Rabaska à Lévis, en vue de faire un développement industriel.
L'importante croissance démographique de la Ville de Lévis entraine une urbanisation rapide accompagnée d'un développement économique tous azimuts. Leurs impacts, associés à plus de transport routier et à l'étalement des infrastructures, ont des effets majeurs sur le morcellement des terres agricoles.
Cela entraînera la destruction inévitable de terres agricoles, d'habitats naturels, de milieux humides et de paysages en périphérie urbaine. Cette destruction nuira aussi de façon importante au bien-être et à la santé de la population.
Les aires protégées agriculture-nature de l'Est de Lévis et de la bordure fluviale permettront d'assurer l'équilibre entre les milieux naturels, terrestres et aquatiques, les espaces agricoles et les milieux de vie.
La fragmentation des milieux naturels est l'une des principales menaces au maintien de la biodiversité. Cette menace pourrait être contrée par la création d'un corridor de connectivité écologique reliant la tourbière de la Grande plée Bleue au littoral du fleuve Saint-Laurent et il est identifié par la CMQ et traverse les terrains du projet d’aire protégée. (Cima+ CMQ, août 2018)
La Ville de Lévis veut conserver et aménager des corridors écologiques permettant d’assurer la connectivité entre les milieux naturels et octroyer un statut particulier à ces corridors écologiques. (Ville de Lévis, SAD 2022)
Lévis cherche également à identifier les milieux naturels qui ont une valeur pour les paysages et pour l’environnement afin de mettre en œuvre les moyens appropriés pour les préserver. (Ville de Lévis, Politique environnementale, 2021)
Le projet d'aire protégée que le Collectif Sauvetage propose à Lévis englobe son patrimoine immobilier, paysager et naturel. Ces composantes ne peuvent être abordées distinctement sans perdre une partie de leurs richesses et de leurs sens. En effet, la valeur patrimoniale ne se résume pas seulement à la valeur intrinsèque de chaque composante, mais aussi à leur relation avec leur environnement. (Ville de Lévis, SAD 2022)
Un milieu terrestre riche en biodiversité caractérise le territoire qui abrite notamment une tourbière ombrotrophe, des marécages et des milieux humides d’une superficie de 600 000 m2.
Des érablières cohabitent avec des plantations de résineux, d’autres plantations et peuplements forestiers, ainsi que des friches (herbacées, arbustives et arborescentes).
Huit espèces fauniques rares ou menacées auraient été observées dans la zone d’étude selon les données du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ), dont l’aigle royal, le faucon pèlerin anatum, la buse à épaulette, le hibou des marais et le pygargue à tête blanche. (SNC-Lavalin 2006)
Les milieux naturels riches en biodiversité de ce site incluent une zone littorale intacte où l’on trouve des prairies humides et des marais à scirpe dans les anses. Cette zone riveraine, surnommée Anse Ville-Guay, abrite une concentration de plantes extrêmement rares dont la gentiane de Victorin et la cicutaire de Victorin, deux espèces endémiques protégées en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. Une étude effectuée sur le site fait état de sept espèces floristiques à statut précaire inventoriées sur le littoral. (SNC-Lavalin, 2006)
En circulant sur la route 132, entre la route Lallemand et Beaumont, les percées visuelles nous plongent dans l’amphithéâtre du fleuve Saint-Laurent avec des vues spectaculaires sur l’Île d’Orléans. Les côteaux de la Martinière et de Ville-Guay, ainsi que les battures et les escarpements du milieu riverain, mettent en valeur l’élément le plus structurant du paysage exceptionnel de Lévis, le Fleuve Saint-Laurent.
On recense 28 bâtiments à valeur patrimoniale entre la route Lallemand et l’ouest de Beaumont. Regroupés principalement le long du Chemin du Roi (rte. 132), certains éléments du patrimoine bâti dateraient du milieu du XVIIIe siècle et sont très bien conservés à ce jour. (SNC-Lavalin, 2006)
Aucune recherche archéologique n’a été menée à ce jour dans le secteur. Cependant, une étude identifie 3 sites à potentiel archéologique autochtone (12 500 à 9 500 AA) et un vaste site à potentiel archéologique témoignant de la période européenne le long du Chemin du Roi, sur les terrains du projet d’aire protégée. (Arkéos, 2007)
et
Consolidation de l'agriculture et apport économique : grâce à cette aire protégée, la relève agricole pourra développer une agriculture de proximité novatrice et axée sur les besoins de la population locale.
En consultation avec les acteurs du milieu, plusieurs types de productions agricoles ont été identifiés. En voici quelques exemples: culture maraîchère, fruitière, céréalière, vergers, érablières.
Actuellement, un important producteur maraîcher fait la culture de pommes de terre sur une partie des terres de ce territoire qu'il loue. Ce dernier approvisionne le plus gros transformateur alimentaire de la région de Québec, créateur de plus de 350 emplois.
Apport écologique : la contribution des écosystèmes naturels présents s’avère essentielle. Soulignons la présence des 600 000 m2 de milieux humides sur ce territoire qui régularise et temporise l’équilibre hydrique dans un contexte de réchauffement climatique.
En minimisant les perturbations anthropiques, grâce à la création d'une aire protégée, nous nous assurons de leur conservation et de leurs actions bénéfiques.
Ils sont également porteurs de solutions et de bénéfices puisqu’ils contribuent à la qualité du cadre de vie des habitants, à leur santé et à leur bien-être. Ils offrent de nombreux services écosystémiques aux urbains (la régulation thermique, la filtration des polluants dans l’air et la gestion des eaux de ruissellement, la protection des sols et de la biodiversité).
En plus des avantages sociaux et environnementaux, les espaces naturels constituent un atout touristique, voire économique, car ils font partie prenante d’un territoire, au même titre que le patrimoine architectural et participent à son attractivité. (Ville de Lévis, SAD 2022)
Apport de santé physique et bien-être de proximité : Au sein de l’aire protégée, il sera également possible de maintenir et de développer des activités de plein-air : ski de fond, raquette, randonnée pédestre, observation de la nature et de la flore, etc. Ces activités, facilement accessibles et abordables, sont des services essentiels et inestimables rendus à la collectivité.
Citons en exemple l’accès à la pratique du ski de fond, magnifique activité de plein air et de proximité, offerte par le Club de ski de fond de Ville-Guay, ouvert depuis 1980, où plus de 20 000 entrées ont été comptabilisées en 2023 et dont l'une des pistes (#5) sillone dans son entièreté les terres de Rabaska (secteur Sud).
Histoire régionale et paysage: le projet d’aire protégé à l'Est de Lévis aurait un impact très positif sur la valorisation de notre histoire régionale et la protection des paysages.